L' APPAREIL RESPIRATOIRE


La majorité des organismes vivants ont besoin d'oxygène pour vivre.
La respiration est l’acte par lequel un organisme emprunte à son milieu de l’oxygène pour y rejeter du gaz carbonique.
Ainsi l’activité chimique au sein de la cellule procure à l’organisme toute son énergie,
elle utilise pour cela l’oxygène comme combustible et rejette le gaz carbonique.





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L’air capté par le nez passe par les fosses nasales, puis par le pharynx et le larynx et arrive à la trachée qui se divise en deux bronches se rendant chacune à un des deux poumons. De chaque bronche l’air passe dans les bronchioles puis les alvéoles pulmonaires où se passent les échanges gazeux.

Grace au diaphragme, muscle de la respiration et à la cage thoracique, les mouvements d’expension et de réduction permettent à l’air de passer par les voies respiratoires.

Les fosses nasales

2 cavités séparées par une cloison médiane. Elles s’ouvrent en avant par les narines et en arrière dans le pharynx.
L’air qui entre est réchauffé, humidifié et dépoussiéré grâce aux parois ciliées.

Le larynx

Un conduit cartilagineux recouvert de muqueuses, situé entre le pharynx en haut et la trachée en bas, on y trouve les cordes vocales. C’est le carrefour des voies aéro-digestives.

Le larynx a 3 fonctions :
  • Respiratoire : lieu de passage de l’air qui entre et sort.
  • Fermeture : protection des voies respiratoires inférieur grâce à l’épiglotte.
  • Phonation : grâce aux cordes vocales

La trachée

En forme de tube cylindrique aplati en arrière, semi rigide, long d’une vingtaine de cm et formé d’anneaux cartilagineux (12 à 16) reliés entre eux par du tissu fibreux. La muqueuse est formée de cellules ciliées revêtue d’un film liquidien : le mucus dont le rôle est de recueillir et rejeter les poussières et débris cellulaires.
Donc éternuer, tousser ou se moucher est un moyen d’éliminer ces particules. La trachée se termine dans le médiastin, derrière la crosse de l’aorte.

Les bronches

L’arbre bronchique comporte 24 divisions environ.
Les bronches sont les organes essentiels de la respiration, séparés l’un de l’autre par le médiastin , espace occupé par le cœur, l’œsophage, la trachée et les deux bronches souches.
Le poumon droit est toujours plus volumineux.
Les poumons sont de couleur gris rosé, et sont élastiques.

Chaque poumon forme un demi-cône, avec une face externe convexe, une face interne ou médiastinale plane, une base et un sommet.
Des scissures inter lobaires sur la face externe séparent les poumons en lobes. Ceux-ci regroupent les lobules pulmonaires qui sont l’unité fonctionnelle des poumons.
Dans chaque lobule, en forme de petite pyramide, aboutit une bronche appelée intra lobulaire, issue de l’arbre bronchique, pour y donner une bronchiole terminale. Cette dernière se subdivise à nouveau pour donner les alvéoles (entre six cent et huit cent millions).

Les échanges gazeux se produisent dans celles-ci, puisqu’elles sont enserrées dans un fin réseau de capillaires sanguins.

Le gaz carbonique, présent dans le sang veineux des capillaires, se diffuse à travers la fine membrane des alvéoles, tandis que l’oxygène de l’air alvéolaire pénètre dans le sang des capillaires.

Les parois des capillaires représentent une surface de 200 m2 d’échanges gazeux.




La plèvre

Une par poumon, ce sont des membranes destinées à faciliter le glissement des poumons sur les parois thoraciques, elles sont indépendantes l’une de l’autre et sont composées de 2 feuillets :
- Un feuillet viscéral accolé au poumon qui s’enfonce dans les scissures.
- Un feuillet pariétal accolé à la face profonde de la cage thoracique.

Il existe un espace entre les deux plèvres appelé la cavité pleurale.


Le diaphragme

Le diaphragme est un muscle essentiel de la respiration.
Voir cours appareil locomoteur



La mécanique

Lors de l’inspiration qui augmente le volume de la cage thoracique, l’air chargé d’O2 pénètre dans les poumons grâce aux muscles inspiratoires (diaphragme, sterno cleÏdo mastoïdiens, scalènes et intercostaux) puis à l’expiration, (muscles abdominaux et intercostaux) l’air chargé de gaz carbonique s’échappe.

Le nombre de mouvements respiratoires est de 14 à 16 par minute chez l’adulte, 40 à 50 chez le nouveau-né.

On distingue 2 sortes de respiration : l’une costale, l’autre abdominale.
La respiration du nouveau-né est abdominal, le diaphragme bouge tandis que les cotes sont quasi immobiles.
Lors d’une respiration calme au repos ou lors de la relaxation, seul le ventre bouge en s’élevant et s’abaissant au rythme de la contraction du diaphragme.

Lors d’un effort, la cage thoracique prend le relai pour augmenter le volume d’air et favoriser les échanges gazeux, le corps a besoin de plus d’oxygène.

Afin de ré oxygéner le sang, il est utile de faire de profondes inspirations qui améliorent considérablement l’oxygénation du sang.
Capacité pulmonaire

Dans le cas d’une respiration normale, environ 0,5 litre d’air est inspiré puis expiré.
Si l’on inspire particulièrement profondément et expire au maximum, cette quantité d’air peut s’élever à environ 2 litres (air complémentaire). Ce volume maximal de respiration est appelé la capacité vitale du poumon. Même après une expiration maximale, 1 à 1,5 litre d’air reste encore dans les poumons.
Si l’on ajoute cette valeur à la capacité vitale, on obtient la capacité totale, qui est d’env. 3.5 à 4 litres

Les phénomènes chimiques de la respiration

Les échanges gazeux se font par diffusion simple à travers la paroi alvéolaire. L’air et le sang ne sont séparés que par deux membranes très fines, d’une épaisseur de 0,3 micron (0,003 millimètre, 300 fois plus fin qu’une feuille de papier), ce sont la membrane des capillaires sanguins et la membrane des alvéoles pulmonaires.
Cette membrane permet une diffusion rapide des gaz.

Les artères pulmonaires transportent aux poumons le sang pauvre en O2 et riche en CO2.
Les veines pulmonaires ramènent au cœur le sang riche en O2 et pauvre en CO2. (voir le cours sur l’appareil cardio vasculaire)

La fixation de l’O2 : l’O2 alvéolaire se diffuse dans le sang des veines pulmonaires à travers la paroi des alvéoles, il est conduit au cœur et en ressort par l’aorte.
Les hématies fixent 97% de cet oxygène dans les molécules d’hémoglobine qui vont être libérées dans les capillaires des tissus : c’est la respiration cellulaire.
L’oxygène sert de combustible aux cellules pour leur nutrition et leur reproduction.
Les sous-produits de cette combustion sont retraités par les cellules ou détruits, les déchets sont déversés dans le sang.

La fixation du gaz carbonique : L’artère pulmonaire véhicule le gaz carbonique contenu dans le sang vers les alvéoles d’où il sera expiré.


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La régulation acido-basique

Le PH qui mesure le degré d’acidité du sang est normalement stable, (valeur entre 7,35 et 7,45) ceci est dû à l’existence d’un système tampon bicarbonates/acide carbonique où la concentration en bicarbonate est réglée par les reins et celle de l’acide carbonique par les poumons.
Si les poumons n’éliminent pas assez de CO2, la concentration en acide carbonique augmente : c’est l’acidose gazeuse.

Si en revanche, il y a hyperventilation, on observe une fuite excessive de CO2 qui déclenche une alcalose gazeuse. Le rein devra éliminer suffisamment de bicarbonates pour que le Ph sanguin ne varie pas, on aura une alcalose compensée ou décompensée si le rein n’y arrive pas.

Le poumon réagit à la variation du Ph sanguin vers l’acidose ou l’alcalose par une hypo ou une hyperventilation pour réguler la concentration en acide carbonique.

L’action du système nerveux sur la respiration


La respiration est un réflexe, spontanée contrôlable par la volonté.
La contraction des muscles respiratoires qui détermine le rythme et l’amplitude des mouvements respiratoires est sous la commande d’un centre nerveux respiratoire situé dans le bulbe rachidien (jonction entre la moelle épinière et l’encéphale, à la base du crâne).

Les mécanismes régulateurs de la respiration sont assurés par le nerf pneumogastrique ou nerf vague, 10e nerf crânien, qui peut ralentir ou augmenter les mouvements respiratoires. Le nerf vague est un nerf mixte composé de fibres nerveuses sensitives, motrices et neuro végétatives.
Il couvre la plus grande partie de l’organisme, du cerveau jusqu’à l’abdomen.
Il agit sur le cerveau, les bronches, l’appareil cardio respiratoire et l’appareil gastro intestinal d’où son importance.
Son action neuro végétative est modératrice, action parasympathique.
Pathologie du nerf vague : Anxiété, syncope ou malaise vagal, spasmes, bradycardie, augmentation de la transpiration des mains et des pieds……

Les centres vitaux sont stimulés lorsque :
- La pression du dioxygène dans le sang baisse (hypoxémie)
- La pression du dioxyde de carbone dans le sang augmente (hypercapnia)
- Le pH chute.

En conclusion, les poumons permettent la régulation des échanges gazeux au sein de nos cellules, par captation de l’oxygène qui sert de combustible lors du métabolisme et rejet de gaz carbonique, déchet de l’organisme.
Les poumons font partie des émonctoires comme les reins, les intestins et la peau, ce sont les organes d’élimination du corps.

Les merveilles du poumon: https://www.youtube.com/watch?v=LLRxRcsIFnQ&t=43shttps:/



La bronchite


Les bronchites sont d’origine virale ou viro-bactérienne, et habituellement bénigne.
Elles ont cependant un potentiel de gravité aux âges extrêmes de la vie, lorsqu’elles surviennent chez l’insuffisant respiratoire ou cardiaque, par les séquelles (rares) qu’elles peuvent entraîner ou chez le nourrisson dans sa première année.

La bronchite aiguë est l’un des dix diagnostics les plus fréquents en médecine générale.
Elle est la conséquence d’une inflammation aiguë, souvent descendante en général par des virus qui détruisent les cellules ciliées de l’épithélium bronchique et provoquent une hypersécrétion de la muqueuse.
Les principaux germes de surinfection sont Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae.
Signes cliniques

Le principal signe fonctionnel est la toux (quinteuse, rauque, douloureuse, incessante, insomniante).
Elle est souvent précédée d’une atteinte des voies aériennes supérieures (coryza, pharyngite avec dysphagie, laryngite). Initialement non productive (sèche), s’accompagnant d’une sensation de brulure rétro-sternale pénible, elle devient productive en quelques jours avec une expectoration muqueuse.
Apparition de fièvre entre 38 et 39°.
Elle s’accompagne du cortège des signes d’une infection virale (céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie, troubles digestifs).
L’examen révèle des ronchi et des sibilants.
L’évolution est bénigne, avec une disparition progressive de la toux dans un délai de deux semaines.
Celle-ci peut persister plus longtemps (jusqu’à 3 mois), temps nécessaire à la cicatrisation complète des abrasions épithéliales post-virales.
Plus de 180 virus ont été répertoriés, pouvant être la cause d’une bronchite aiguë.
Devant une bronchite avec toux quinteuse réfractaire de l’adulte, la possibilité d’une coqueluche (après perte de l’immunité vaccinale au-delà de 10 ans) doit être envisagée
Evolution
En dehors d’un terrain fragilisé, une évolution grave est exceptionnelle.
La bronchite aiguë récidivante est fréquente.
Elle est souvent la conséquence d’un facteur environnemental (tabagisme et pollution), de foyers infectieux chroniques ORL ou stomatologiques, et de leur association.
Elle peut être révélatrice d’une BPCO (broncho pneumopathie chronique obstructive), de dilatations des bronches méconnues, ou l’expression atypique d’un asthme.

L’asthme

L’asthme est une inflammation chronique des bronches, entrainant leur hyperactivité à certaines substances.
La maladie se manifeste par des crises, sous forme de sifflements et de gènes respiratoires. Dans les cas les plus graves, ces crises peuvent nécessiter une hospitalisation.
C’est une maladie qui touche en France près de 4 millions de personnes et débute en général dans l’enfance.

La crise d’asthme : il s’agit d’une gêne respiratoire sifflante (dyspnée) résultant d’une inflammation de l’épithélium bronchique en réponse à des facteurs déclenchants provoquant une réduction du diamètre des bronches et une hyper sécrétion de mucus.
Ceci amenant à une grande difficulté à respirer.

Les facteurs de risques : Surtout les allergènes (pollen, acariens, moisissures, poil de chat...)
Mais il s’agit d’une association de facteurs génétiques et environnementaux tels que les allergènes, les produits chimiques, le tabac, les particules fines de la pollution de l’air.
L’exercice physique et les émotions peuvent déclencher également des crises.

Traitement de la crise : Les broncho-dilatateurs à action rapide permettent d’enrailler rapidement une crise en dilatant les bronches (ventoline)

Traitement de fond : Il permet de limiter la fréquence et la sévérité des crises, ce sont des anti-inflammatoires à base de corticoïdes associé à un broncho-dilatateur à longue durée d’action et les antihistaminiques.

Le corps médical dit que l’asthme ne se guérit pas, il peut exister des grandes plages de rémission mais la meilleure des thérapies est la prévention.
Traitement des allergènes, désensibilisation ou l’éloignement des facteurs déclenchants.

La modification du régime alimentaire pour rééduquer le système immunitaire et le système neuro endocrinien amène à de belles rémissions.
L’éducation à la gestion des crises en apprenant à gérer le stress est une nécessité complémentaire.

Alimentation sans mucus :

Jus de nettoyage à l’extracteur :
- La roquette ou cresson des Fontaines permet de pulvériser le mucus.
- Persil : grâce à sa chlorophylle, puissant désinfectant.
- Epinards : très intéressant sur le système digestif intestinal, pulvérise le mucus et désencombre.
- Mandarine ou agrume ou pomme : nettoyant.
- un peu de curcuma : anti-inflammatoire général puissant, purifie le sang.
- un peu de gingembre : anti-inflammatoire, antibactérien, antiviral, tonifiant et fortifiant, vasodilatateur.

Jus pour booster l’organisme :

- Patate douce riche en Vit A, B, C, K
- carottes riches en Vit A, K, licopène, bétacarotène.
- Curcuma, gingembre, piment riches en antioxydants

En ce qui concerne les voies respiratoires, les principales plantes et aliments utiles sont : le thym, le serpolet, le pin sylvestre, la pulmonaire, l’eucalyptus, le radis noir, le plantain, le marrube blanc, le bouillon-blanc, l’hysope, le bleuet, l’origan…